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Publié le 10/07/2010 10:53 | F.R.

La dépêche du midi Publié le 10/07/2010

Ces Gersois qui partent en Avignon

Photo Nedir Debbiche

Le Gers est bien présent pendant tout le mois de juillet au festival d'Avignon. Cette année, le chanteur gersois Abdelak Lakraa y présente son nouveau spectacle. La scène conventionnée pour le cirque Circuits y plante aussi son chapiteau.

Il y a les hommes orchestres. Il existe aussi un vélo orchestre. C'est celui d'Abdelak Lakraa. Cet artiste installé dans le Gers a équipé une bicyclette pour accompagner son spectacle « Ad libitum». Du 8 au 31 juillet, il le jouera tous les jours à 16h30 dans le théâtre de la Maison de l'avocat, au festival off d'Avignon. Equipé de micro et sono, son vélo lui permettra de faire la parade pour attirer les spectateurs puis accompagnera sa voix et sa guitare sur scène. Présent l'an dernier au festival avec le groupe montpelliérain, Elull Noomi, il raconte : « J'y ai trouvé un foisonnement d'une richesse incroyable. Avignon c'est la vitrine du spectacle, avec la sortie du disque c'était l'occasion ». Car « Ad libitum » est aussi le titre de son premier album solo qu'il vient de sortir le 18 juin, qui est disponible sur son site http://abdelak.free.fr et pour lequel il cherche un distributeur. Voilà une quinzaine d'années qu'Abdelak Lakraa est musicien, danseur et comédien, à Strasbourg d'abord puis dans le Gers. Puis voilà quatre ans, il s'est consacré à la conception de cet album. Le résultat, c'est une belle pochette cartonnée signée Yann Degruel. Ce sont aussi quatorze titres qui reflètent la diversité de son paysage musical. Il y chante en français, en arabe dialectal, en djoula (une langue d'Afrique de l'ouest). Une expérience qu'il avait déjà tentée en 2001, en Alsace où il avait mêlé arabe, français et alsacien. Ses chansons parlent du couple, de l'exil, font parler une femme restée au pays. Ses influences musicales vont de l'Afrique au monde celtique. « C'est un disque de voyage, on y retrouve mon identité, ma double culture franco-marocaine ». Le vélo, véhicule de liberté, s'inscrit dans ce thème. Abdelak Lakraa continue les collaborations, au sein de KiosK notamment qui devrait se produire en Avignon le 13 juillet mais aussi avec Clo Lestrade. Et toujours, il continue à noter idées et mélodies qui vont grossir les rangs des projets à venir. F.R.

 

 

24/06/2010 Concert au Café –Scène à Montfort en Chalosse (40380)

Max | Abdelak

abd2.JPG

 

Abdelak a chanté pour nous. Nous étions trois ou cinq à Montfort,  je ne sais plus, difficile de compter une salle vide de spectateurs, pleine de tous les mystères du monde, de tous les chants de la planète. Les absents ont toujours tort.

Ah oui ! C'est vrai il y avait ce jour-là  concurrence du mundial, celle des coqs bleus de toutes leurs peurs qui jouaient à cache-cache et au poker menteur, tout à la fois...

Bon, Abdelak ? Je ne le connaissais pas et je vais dire un lieu tellement commun : Je peux mourir à présent, j'ai entendu Abdelak chanter. Abdelak ne chante pas, le monde chante à travers lui. Il ouvre la bouche, tend ses bras, ferme les yeux. Chant pur. Esprit du chant véritable. Esprit nomade. Le chant par définition est nomade ou n'est pas.

Il parle de l'exil, des mers à traverser pour donner corps à l'illusion occidentale. Il chante la source, le ruisseau à remonter, la montagne à gravir. Il chante l'impossible : "Waya kindîr ?" - Comment vais-je faire ? -

Il chante bien sûr tous les possibles, il chante la poignante, bouleversante, chanson de l'arabe errant "Nemchi fi tarig" comme il pourrait chanter de même celle de son frère juif dans la même situation, il chante les "simples" comme les herbes médicinales du même nom car il est guérisseur des coeurs "Viens chercher du muguet comme tous les premier mai près du petit ruisseau, le chemin mène toujours au bonheur mais il ne faut jamais être pressé..."

Il n'est pas ciseleur, orfèvre, polisseur, de textes poétiques comme les grands aînés, Georges, Léo qui pouvaient passer dix ans sur une chanson, je pense particulièrement à Georges qui besognait jusqu'à plus soif sur une virgule, un article à changer ou déplacer pour faire d'un vers charbonneux le diamant le plus pur. Il ne s'encombre pas du mot car il lui donne immédiatement des ailes.

Les mots d'Abdelak sont simples, minimalistes. Sa voix est étonnante car elle est ce que devraient être toutes les voix : porte-parole. Son chant je l'ai dit est aussi vaste que le monde. Il est  l'ami, le compagnon de scène de Beñat Achiary et de Dédé Minvielle. Il chante dans les cours, il chante sur les toits, il chante sur les plages, il chante sur le temps,  il s'en joue car le voyage et l'errance sont éternels. Il sera au festival d'Avignon du 8 au 31 juillet.

Il est essentiel dans le paysage de la chanson d'aujourd'hui. S'il passe par chez vous allez le voir. Allez voir ce voix-yageur au coeur doux et si bien accroché dans une poitrine venteuse. Allez le voir. Il s'appelle Abdelak !

 

Max Capdeville

 

http://aragon.blogs.sudouest.com

 

 

 

 

Abdelak « Seul en scène » aux écuries de Baroja à Anglet (64) le 24 avril 2008

 

Article paru le 25 avril 2008 sur le web    

 

Chroniques musicales : deuxième session des Performances

 

Abdelak, Français d'origine marocaine, a créé un univers tendre, drôle et profond qui se déploie en textes et percussions. Il mêle et emmêle sa voix de volute en Orient, de saccades en Occident, d'exil en mondialisation. Grande amplitude d'émotions. De la tradition au slam, des transes désertiques au rap le plus délicat.

 

Seul sur scène il s'enregistre, et d'une couche à l'autre sa pédale à boucles crée  un groupe ; au-delà de l'instrument son corps devient instrumental. Ce corps sec et noueux, initié par la danse, est pour l'occasion presque immobile mais la danse se loge dans le mouvement juste, la mâchoire précise, la main ferme et délicate, les hanches tenues, l'épaule audacieuse, l'humilité. Une alliance subtile au service d'un esprit incisif. Avec son public, il partage ce qu'il appelle en coulisses une intense douceur. Grande élégance.

 

Abdelak a d'abord rencontré Beñat Achiary, grand prêtre basque de la performance vocale, des graves aux aigus, du moelleux au brut, contes de fée ou jazz; minérale, animale, métallique, une voix totalement affranchie, une voix d'outre monde. Ce conteur se passe d'alphabet, de syntaxe et autres structures linguistiques, mais de ci de là, il emprunte aux langues quelques mots, navigue où ça lui chante sans contrainte apparente.

 

Abdelak reprend la main et ainsi de suite ils se mélangent sans jamais se ressembler. L'air de rien, les deux hommes font violemment, rageusement, tendrement, l'amour ; ils ne cessent de se séduire, de se surprendre, de s'arracher à coup de dents un petit bout de territoire. Deux animaux sauvages. Nus. Elevés à l'offrande.

 

Dans la salle, quelques gorges laissent timidement échapper ce qui pourrait s'apparenter à des : olé !  des : yeah ! ou des : amen ! mais qui n'en sont pas parce qu'on ne sait plus trop dans quel monde on se trouve.

 

C'est bien là la réussite.

 

Le lieu de la rencontre est une zone un peu inquiétante.

 

Je pense à La Zone révélée par Tarkovsky dans son Stalker. On ne sait si elle est épineuse ou enchantée, si elle mène à l'enfer ou au paradis, on pense sans le dire à une autre dimension. Pour y voyager il faut un guide, un stalker, un homme à la fois inspiré et désespéré qui préfère l'aventure à l'ordre social.

 

 Dans cette zone défrichée par Abdelak et Beñat, en fin de spectacle a surgi Xabaltx. Ce musicien basque, amoureux de sa langue et de sonorités folk-rocks, guitariste et chanteur, a commencé en basque, suivi de près par Abdelak aux percussions, Beñat dans la langue des magiciens et ainsi de suite ils se sont promenés avec exaltation. A trois et en final, l'aventure est plus circonscrite mais hautement mélodieuse. Sentiment de prospérité. Une sorte d'âge d'or. Mais l'âge d'or est un mythe et il est temps de conclure. C'était juste le temps d'un rêve partagé. Accolades. 

 

Sandra Labastie 

http://www.myspace.com/sandralabastie

 

 
Abdelak chante au sein du groupe vocal Elull Noomi les 15 et 16 juin 2007 au Triton – Les Lilas (Paris)

 

Article paru sur le site web Progressia.net - juin 2007

 

Elull Noomi : voici une formation bien particulière, tout aussi étrange dans sa composition que dans son nom, et remarquable dans le contexte qui nous occupe, par la présence en ses rangs d’Antoine Paganotti, chanteur de Magma. Trois femmes et trois hommes qui, à l’aide de leurs seules cordes vocales, recréent tous les instruments, dans un style extrêmement personnel tout droit issu du cerveau d’Hervé Aknin pour les compositions et d’Odile Fargère pour les textes, et l’invention d’une langue imaginaire (voilà donc un autre point commun avec Magma), douce et aquatique.

Pour cette seconde prestation au Triton, Elull Noomi a intégré en ses rangs un nouveau ténor, dont l’apport au groupe est fondamental. Outre l’intégration, au beau milieu d’un titre, d’un magnifique solo fleurant bon les montagnes du « bled » que l’on visite de toutes nos oreilles, Abdelak Lakraa apporte beaucoup au groupe : une stabilité non négligeable ainsi que des médiums plus présents. Voilà donc un apport de grande qualité, qui ne pourra que permettre des progrès prometteurs…

 

Fanny Layani

 

 

Abdelak chante au sein du groupe Elull Noomi le 16 novembre 2008 à  l’église St Pierre de Palavas les Flots

Article paru dans Midi Libre le 22 novembre 2008

Le concert d'Elull Noomi fait un triomphe

 
Ils étaient plus de six cents, simples curieux ou mélomanes avertis, la plupart habitués du festival Musiques entre terre et mer, à s'entasser dans une église Saint Pierre trop petite, pour écouter Ellul Noomi, la formation a capella, animée avec une rare maestria par Odile Fargère et Hervé Aknin.

Pas facile, a priori, ce concert, donné dans un langage totalement élaboré par Odile Fargère, qui évoque l'émerveillement puis l'inquiétude d'un enfant assis au bord du monde... Effectivement, dans les premières minutes, on est déconcerté avant d'être subjugué et de tomber littéralement sous le charme. "Soudain, témoigne un spectateur, cette langue que je ne comprend pas devient claire, j'ai l'impression que c'est à moi, à moi seul, que l'on parle…"

L'oeuvre est totalement révolutionnaire mais finalement tellement classique. Les grands moments se succèdent à un rythme endiablé. Le duo entre Odile Fargère et le ténor Abdelak Lakraa, l'impressionnante improvisation d'Hervé Natkin, la voix, la joie de vivre et le sourire de Pascale Gautier et de Sylwia Walowski font merveille tout comme la prestation d'Antoine Paganotti, le chanteur du groupe Magma qui donne son rythme au concert en assurant les percussions, vocales bien évidemment.

L'authentique bonheur que partagent les artistes à chanter ensemble se communique si bien aux spectateurs qu'à l'issue de la soirée l'église tarde à se vider. Les artistes, avec beaucoup de gentillesse se mêlent au public. Ce qu'ils entendent ne peut que leur faire chaud au cœur. C'est l'enchantement généralisé. Le ténor Abdelak Lakraa, le dernier à avoir rejoint le groupe confiait : "Quand j'ai entendu Ellul Noomi, je n'ai eu de cesse que de chanter avec eux."

Ce concert sera à marquer d'une pierre blanche dans le festival Musiques entre terre et mer.  

 

Jacky Plot